« Les arts martiaux aujourd’hui ne sont plus comme autrefois. Avec la conception d’aujourd’hui, si on suit le seul mode d’entraînement moderne, nous allons perdre la valeur, l’âme et la qualité de l’art martial.
Autrefois, dans la pratique de l’art martial, selon la tradition, le disciple suit les règles et le travail que le maître lui enseigne, dans le respect de la discipline, et fait son niveau avec le temps au rythme d’un entraînement assidu et en restant fidèle à son maître et son école.
Aujourd’hui, les règles ont changé, les arts martiaux évoluent vers la seule pratique sportive; les connaissances sont acquises de manière individualiste, et les pratiquants n’hésitent pas à s’exercer à plusieurs styles appauvris dans la méthode d’entraînement, voyageant d’une école à l’autre.
Les arts martiaux autrefois, étaient une culture de grande valeur, participant à la construction d’un pays en temps de guerre, puis en temps de paix. Et aussi ils formaient les hommes à devenir droits, honnêtes et braves et de bons citoyens.
J’ai appris l’art martial depuis plus de 50 ans, il est immense comme l’océan dont j’ignore où est la rive. Perdus dans cet océan des arts martiaux, pour moi il est nécessaire absolument que nous comprenions notre capacité et notre objectif. Si nous fixons notre but sur un seul objectif, le résultat est plus rapide et fiable.
Si nous ne comprenons pas notre capacité, que nous avons trop de désir, trop d’ambition, et si nous suivons en même temps plusieurs objectifs à la fois, nous aurons de la déception.
L’homme n’a que deux mains, combien peuvent-elles contenir ?
On ne peut saisir tous les biens de ce monde. Il y a un choix. »